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Yoan THYSSIER
Chargé de projets
aua/T
Souvent emblématiques d’un quartier, parfois marqueurs d’une époque, les grands équipements de santé ont une place à part dans nos villes.
Leur implantation ne doit rien au hasard : l’Hôpital Marchand, hôpital des « fous » mis loin de la ville, ou avant lui l’Hôtel Dieu remisé de l’autre côté de la Garonne par peur des contagions. Plus récemment, la construction conjointe du CHU de Rangueil et de la faculté de médecine a été le fruit de la réforme hospitalo-universitaire de 1958. Enfin, la toute nouvelle clinique Croix du Sud est le regroupement de plusieurs entités privées, relocalisées sur du foncier accessible de l’autre côté de la rocade.
Pour autant, ces hôpitaux ou cliniques, parfois ville dans la ville, avec leur caractère immuable dans le paysage, passent souvent au travers des grandes réflexions urbaines contemporaines, alors qu’un simple regard sur une carte nous rappelle l’éminente place qu’ils occupent sur nos territoires.
Une quarantaine d’établissements relevant de la loi hospitalière sont ici recensés sur l’agglomération toulousaine pour des activités de santé généralistes ou spécialisées, avec un accueil des patients pour des séjours de courte ou de longue durée. Ils y occupent près de 300 hectares.
Parmi ces structures publiques ou privées de santé, les douze établissements qui occupent les plus grandes emprises foncières totalisent 218 hectares dans des tissus urbains très divers. Dès lors, comment ne pas les intégrer aux grandes réflexions urbaines pour préparer la ville demain ?
Contenu additionnel :
Conseil de lecture :
Frexinos Jacques , La grande histoire des hôpitaux de Toulouse : un CHU aux racines millénaires, Editions Privat, 2020 : https://www.librairieprivat.com/livre/9782708904064-histoire-des-hopitaux-de-toulouse-jacques-frexinos/